Deuxième article dans ce blog consacré aux grandes étapes de création et de vie des jeux Opsylon Games. Et honnêtement, le prototypage est sans doute l’une des plus importantes d’entre elles. Tour d’horizon de 6 mois de prototypes, avec ses hauts, ses bas et surtout pourquoi cette étape a été l’une de mes préférées.

Déjà, pourquoi est-ce si important ?

Tout simplement car fabriquer un prototype, c’est essayer de transmettre toutes les idées que l’on a en tête ou sur ordinateur en un objet concret, tangible. En quelques sortes, c’est donner vie à son idée et espérer que le rendu soit à la hauteur de nos attentes ! Et comme je le disais dans un post sur Instagram, ce processus nous réserve parfois de très bonnes comme de moins joyeuses surprises.

Dans un premier temps, les supports que l’on crée sont surtout là pour tester le mécanisme du jeu, son fonctionnement, et voir s’il y a de quoi développer à partir de là. C’est une partie que j’ai trouvée ludique et excitante, car il s’agit véritablement du premier pas vers le concret, vers une version jouable de notre idée. C’est après que les choses se sont corsées…

La seconde phase de prototypage est plus complète, plus exigeante, mais surtout (beaucoup) plus chronophage, en ce qui me concerne. En effet, La Jauge Infernale : Covid Edition comptant dans sa première version plus de 450 cartes, le découpage à la main des feuilles imprimées a été trèèèès long. Ajoutez à cela une trentaine de pions en carton à façonner à la main, un plateau pliable en 4 et tout un tas de supports divers et variés qui n’ont finalement pas été retenus, et vous obtenez de nombreuses soirées « travaux manuels » et un peu de corne sur les mains !

L’autre aspect ayant rendu cette étape assez challengeante a été la répétition des tâches et les itérations. Car à chaque modification importante du jeu ou de ses éléments, il fallait (presque) tout recommencer : cartes, plateau, pions, règles, boîte, tableau de lecture… Bien sûr, certains éléments sont restés les mêmes du début à la fin, mais ils sont plutôt rares, et les modifications étaient souvent indispensables pour proposer aux groupes de testeurs une version à jour du jeu (je vous en parle plus en détails ici).

Mais alors, n’y a-t-il que du négatif ?

Justement, non ! Si cette étape a malgré tout été une très bonne expérience, c’est parce que 4 prototypes et une dizaine de versions plus tard, je peux le dire : les côtés positifs l’emportent largement sur le négatif !

D’abord, car c’est une réelle satisfaction personnelle de savoir que toutes ces pièces sont sorties d’abord de notre tête, puis de nos mains. Et si tenir la petite boîte du prototype 4 m’avait déjà fait oublier toutes les heures passées dessus, j’ose à peine imaginer ce que je ressentirai quand la version finale sera enfin là !

Ensuite, et c’est pour moi le plus important, ces prototypes ont été indispensables pour partager mes idées avec les testeurs, leur faire découvrir le jeu et leur donner l’occasion de s’exprimer. C’est grâce à eux que nous avons pu, ensemble, améliorer le jeu et le faire grandir. Et puis après tout, un petit retour à mes cours d’arts plastiques du collège ne pouvait pas me faire de mal !

Le mot de la fin

Depuis le début de cette aventure, je vois chaque étape comme une marche d’un grand escalier en haut duquel Opsylon Games pourra remplir sa mission. Et en un sens, ces prototypes ont fonctionné de la même manière : marche après marche, version après version, nous nous sommes rapprochés d’un jeu complet et réfléchi, un jeu pour positiver et pour profiter de nos proches.

Alors que le moment sera bientôt venu de commencer à réfléchir à des extensions, à d’autres jeux et certainement plein d’autres projets, il me tarde déjà de pouvoir à nouveau attraper ciseau, règle et crayon à papier, et ainsi donner vie à toutes les idées qui dorment encore dans ma tête.

C’est tout pour aujourd’hui :) Merci d’avoir passé un peu de temps à me lire, et si je vous ai donné (ou non) envie de vous remettre aux arts plastiques, n’hésitez pas à partager cet article !

A très bientôt,

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